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de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. 26Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. 27Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.

28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. 29Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 30Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

Les épis de blé et le sabbat. — L’homme qui a la main sèche. — Le démoniaque aveugle et muet.
— Attaque des pharisiens et réponse de Jésus. — Le péché contre le Saint-Esprit. — Un miracle
refusé. — La mère et les frères de Jésus.

12 En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger[1]. 2Les pharisiens, voyant cela, lui dirent : Voici, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat[2]. 3Mais Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; 4comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger, non plus qu’à ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux prêtres seuls[3] ? 5Ou, n’avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les prêtres violent le sabbat dans le temple[4], sans se rendre coupables ? 6Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. 7Si vous saviez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n’auriez pas condamné des innocents. 8Car le Fils de l’homme est maître du sabbat.

9 Étant parti de là, Jésus entra dans la synagogue. 10Et voici, il s’y trouvait un homme qui avait la main sèche. Ils demandèrent à Jésus : Est-il permis de faire une guérison les jours de sabbat ? C’était afin de pouvoir l’accuser. 11Il leur répondit : Lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l’en retirer ? 12Combien un homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis ! Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat. 13Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Il l’étendit, et elle devint saine comme l’autre.

14 Les pharisiens sortirent, et ils se consultèrent sur les moyens de le faire périr. 15Mais Jésus, l’ayant su, s’éloigna de ce lieu.

Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades, 16et il leur recommanda sévèrement de ne pas le faire connaître, 17afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète : 18Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je

  1. Cela était permis par la loi de Moïse : “ Si tu entres dans les blés de ton prochain, tu pourras cueillir des épis avec la main. ” Deut. xxiii. 25.
  2. Tout travail était interdit le jour du sabbat. Les pharisiens, exagérant la portée de cette défense, virent un acte blâmable dans ce qu’avaient fait les disciples.
  3. Voy. le trait historique 1 Sam. xxi. 1-6, et la loi sur les pains de proposition Lév. xxiv. 5-9.
  4. En ce sens qu’ils offrent des sacrifices le jour du sabbat (Nomb. xxviii. 9-10), ce qui pourrait être aussi envisagé comme un travail.