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Font cuire leurs enfants ; Ils leur servent de nourriture, Au milieu du désastre de la fille de mon peuple. L’Éternel a épuisé sa fureur, Il a répandu son ardente colère ; Il a allumé dans Sion un feu Qui en dévore les fondements. Les rois de la terre n’auraient pas cru, Aucun des habitants du monde n’aurait cru Que l’adversaire, que l’ennemi entrerait Dans les portes de Jérusalem. Voilà le fruit des péchés de ses prophètes, Des iniquités de ses sacrificateurs, Qui ont répandu dans son sein Le sang des justes ! Ils erraient en aveugles dans les rues, Souillés de sang ; On ne pouvait Toucher leurs vêtements. Éloignez-vous, impurs ! leur criait-on, Éloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas ! Ils sont en fuite, ils errent çà et là ; On dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure ! L’Éternel les a dispersés dans sa colère, Il ne tourne plus les regards vers eux ; On n’a eu ni respect pour les sacrificateurs, Ni pitié pour les vieillards. Nos yeux se consumaient encore, Et nous attendions vainement du secours ; Nos regards se portaient avec espérance Vers une nation qui ne nous a pas délivrés. On épiait nos pas, Pour nous empêcher d’aller sur nos places ; Notre fin s’approchait, nos jours étaient accomplis... Notre fin est arrivée ! Nos persécuteurs étaient plus légers Que les aigles du ciel ; Ils nous ont poursuivis sur les montagnes, Ils nous ont dressé des embûches dans le désert.