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a bâti autour de moi, Il m’a environné de poison et de douleur. Il me fait habiter dans les ténèbres, Comme ceux qui sont morts dès longtemps. Il m’a entouré d’un mur, pour que je ne sorte pas ; Il m’a donné de pesantes chaînes. J’ai beau crier et implorer du secours, Il ne laisse pas accès à ma prière. Il a fermé mon chemin avec des pierres de taille, Il a détruit mes sentiers. Il a été pour moi un ours en embuscade, Un lion dans un lieu caché. Il a détourné mes voies, il m’a déchiré, Il m’a jeté dans la désolation. Il a tendu son arc, et il m’a placé Comme un but pour sa flèche. Il a fait entrer dans mes reins Les traits de son carquois. Je suis pour tout mon peuple un objet de raillerie, Chaque jour l’objet de leurs chansons. Il m’a rassasié d’amertume, Il m’a enivré d’absinthe. Il a brisé mes dents avec des cailloux, Il m’a couvert de cendre. Tu m’as enlevé la paix ; Je ne connais plus le bonheur. Et j’ai dit : Ma force est perdue, Je n’ai plus d’espérance en l’Éternel ! Quand je pense à ma détresse et à ma misère, À l’absinthe et au poison ; Quand mon âme s’en souvient, Elle est abattue au dedans de moi. Voici ce que je veux repasser en mon cœur, Ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ; Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! L’Éternel est mon partage, dit mon âme ; C’est pourquoi je veux espérer en lui. L’Éternel a de la bonté pour qui espère en lui,