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La souillure était dans les pans de sa robe, et elle ne songeait pas à sa fin ; Elle est tombée d’une manière étonnante, et nul ne la console. Vois ma misère, ô Éternel ! Quelle arrogance chez l’ennemi ! L’oppresseur a étendu la main Sur tout ce qu’elle avait de précieux ; Elle a vu pénétrer dans son sanctuaire les nations Auxquelles tu avais défendu d’entrer dans ton assemblée. Tout son peuple soupire, il cherche du pain ; Ils ont donné leurs choses précieuses pour de la nourriture, Afin de ranimer leur vie. Vois, Éternel, regarde comme je suis avilie ! Je m’adresse à vous, à vous tous qui passez ici ! Regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur, À celle dont j’ai été frappée ! L’Éternel m’a affligée au jour de son ardente colère. D’en haut il a lancé dans mes os un feu qui les dévore ; Il a tendu un filet sous mes pieds, Il m’a fait tomber en arrière ; Il m’a jetée dans la désolation, dans une langueur de tous les jours. Sa main a lié le joug de mes iniquités ; Elles se sont entrelacées, appliquées sur mon cou ; Il a brisé ma force ; Le Seigneur m’a livrée à des mains auxquelles je ne puis résister. Le Seigneur a terrassé tous mes guerriers au milieu de moi ; Il a rassemblé contre moi une armée, Pour détruire mes jeunes hommes ; Le Seigneur a foulé au pressoir la vierge, fille de Juda. C’est pour cela que je pleure, que mes yeux fondent en larmes ; Car il s’est éloigné de moi, celui qui me consolerait, Qui ranimerait ma vie. Mes fils sont dans la désolation, parce que l’ennemi a triomphé. Sion a étendu les mains, Et personne ne l’a consolée ; L’Éternel a envoyé contre Jacob les ennemis d’alentour ; Jérusalem a été un objet d’horreur au milieu d’eux. L’Éternel est juste, Car j’ai été rebelle à ses ordres. Écoutez, vous tous, peuples, et voyez ma douleur !