Page:La Saga du scalde Egil Skallagrimsson, trad. Wagner, 1925.djvu/257

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 227 —


VII.Les gens ne la trouvèrent pas
Belle d’aspect,
Ma récompense de scalde[1],
À la cour du roi,
Lorsque, pour le poème
Je reçus du prince
Ma boule de la coiffure[2].
Couleur de loup gris.


VIII.Je l’acceptai.
Mais dans le cadeau étaient comprises
Les noires cavités
Des paupières pendantes[3],
Et la bouche
Qui déposa
Aux pieds du prince
Mon « Rachat de la Tête ».


IX.Là se tenait près de moi,
À l’un de mes côtés,
Meilleur que beaucoup d’autres,
Celui qui m’accorda aide et protection,
Mon fidèle ami,
À qui je pouvais me fier,
Et dont le renom grandissait
À chaque conseil qu’il donnait[4].


X.Arinbjörn,
Le plus distingué parmi les gens de l’entourage royal,
Nous a soustrait, seul,
À la haine du roi ;
Lui, l’ami du souverain,
Qui jamais n’a dit une parole mensongère
À la cour
Du prince guerrier.


XI.(Cette strophe est trop mutilée pour que l’on puisse
en dégager le sens.)

  1. La tête d’Egil, rachetée par son panégyrique.
  2. La tête.
  3. Les yeux.
  4. Il s’agit d’Arinbjörn, l’énergique et loyal protecteur d’Egil contre la mauvaise humeur d’Eirik et les intrigues de Gunnhild.