Page:La Saga du scalde Egil Skallagrimsson, trad. Wagner, 1925.djvu/226

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 196 —

pagnent dans cette expédition, la chose vous sera accordée, comme aussi on vous procurera tout secours de route que vous voudrez demander à Thorstein. »

Là-dessus, les messagers se concertèrent et ils furent d’accord pour accepter cette proposition, si Egil consentait à se joindre à eux. « Le roi, » disaient-ils, « est très mal disposé à son égard, et il estimera que notre voyage aura été très fructueux, si nous pouvons arranger les choses de manière qu’il soit tué. Il peut ensuite chasser Thorstein hors du pays, si tel est son bon plaisir. »

Ils déclarèrent donc à Thorstein qu’ils étaient d’accord, à condition qu’Egil se joignît à eux ; quant à lui, dans ce cas, il resterait à la maison.

« Il en sera ainsi, » répondit Egil, « je dispenserai Thorstein d’entreprendre le voyage dont il s’agit. Combien d’hommes pensez-vous qu’il faudra emmener avec nous ? »

« Nous sommes huit en tout », dirent-ils ; « nous désirons que quatre hommes d’ici se joignent à nous ; nous serons alors douze. »

Egil déclara qu’il en serait ainsi. Önund Sjoni et plusieurs autres camarades d’Egil étaient allés jusqu’au bord de la mer pour examiner les bateaux et les marchandises, qu’ils avaient confiés à la garde de quelqu’un, en automne, et ils n’étaient pas encore revenus. Egil en fut très contrarié, attendu que les envoyés du roi s’impatientaient pour partir et ne voulaient pas attendre.

71.

Egil part pour le Vermaland. Ses rapports avec Armod Skegg.

Egil se disposa à partir avec trois de ses compagnons de voyage. Ils avaient des chevaux et des traîneaux, comme les gens du roi. Il était tombé beaucoup de neige et tous les chemins étaient en mauvais état. Quand ils furent prêts, ils se remirent en route et remontèrent vers l’intérieur. À leur arrivée du côté d’Eid, dans l’est, il se fit que, pendant une nuit, il tomba une neige