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avertissement

du procès engagé à l’alting. Tels sont encore les vers que la Saga met dans la bouche de ses personnages, et qui font presque toujours double emploi avec les paroles en prose. Cette partie poétique dont tout le mérite consiste dans le rythme et l’allitération a aussi tous les défauts de la poésie islandaise, notamment l’abus et l’accumulation des métaphores les plus extraordinaires. Il n’a pas toujours paru possible d’en donner une traduction littérale.

Une autre difficulté s’est présentée dans la transcription des noms propres. L’alphabet norain a plusieurs signes particuliers pour indiquer le renforcement des voyelles ou l’affaiblissement des consonnes. Ces signes n’existent pas dans l’alphabet français et il y aurait eu plus d’inconvénients que d’avantages à chercher des équivalents. On a renoncer à reproduire ces simples nuances d’orthographe et de prononciation.

L’autorité de la Saga de Njal, quoique récemment contestée ne paraît pas avoir été sérieusement ébranlée. Ce récit reste toujours, aux yeux des hommes les plus compétents, le fidèle tableau de l’ancienne société Scandinave, et jette une vive lumière sur les conditions de la vie dans le Nord de l’Europe, à la fin du Xe siècle.