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la saga de nial

à la loi. Je tiens Flosi pour véritablement coupable en cette affaire, et j’en ferai la preuve. Pour moi, ni je n’ai acheté la justice dans cette affaire, ni ne veux l’acheter ; ni je n’ai reçu de l’argent, ni n’en recevrai, soit légalement soit illégalement. »

Alors les deux témoins jurés de Mörd s’avancèrent devant le tribunal, et prirent des témoins à leur tour : « Vous nous êtes témoins, dirent-ils, que nous prêtons serment sur le livre, le serment conforme à la loi. Nous prions Dieu de nous aider dans ce monde et dans l’autre, aussi vraiment que nous affirmons ceci, sur notre honneur d’hommes libres : à savoir que nous croyons que Mörd poursuivra cette affaire en la manière la plus juste, la plus véridique, et la plus conforme à la loi. Et nous affirmons que ni il n’a acheté la justice dans cette affaire, ni ne l’achètera, que ni il n’a accepté d’argent, ni n’en acceptera, soit légalement soit illégalement. »

Mörd avait cité les deux voisins les plus proches de Thingvalla pour faire leur déclaration dans cette affaire.

Mörd prit des témoins, et déclara qu’il portait devant le tribunal les quatre actions qu’il venait d’intenter à Flosi et à Eyjolf. Et dans son exposé de ces affaires, il se servit des termes mêmes qu’il avait employés pour sa citation, il dit qu’il portait ces actions en bannissement, ainsi formulées, devant le cinquième tribunal, comme il l’avait déclaré en citant Flosi en justice.

Mörd prit des témoins, et somma les neuf voisins d’aller s’asseoir à l’Ouest, sur le bord de la rivière.

Mörd prit encore des témoins, et somma Flosi et Eyjolf de récuser les voisins. Ils s’approchèrent d’eux, et les examinèrent, mais ils ne purent arriver à en récuser aucun, ils s’en revinrent donc, et ils étaient fort mécontents.

Mörd prit des témoins et somma les neuf voisins de faire la déclaration pour laquelle il les avait cités de-