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tions en bannissement sont intentées à la fois contre un homme, on doit le condamner à la peine de la proscription. Et il faut vous hâter d’introduire votre affaire les premiers, pour être les premiers à poursuivre et à obtenir jugement. ».

Le messager s’en alla, et dit tout à Mörd et à Asgrim. Ils allèrent au tertre de la loi. Mörd fils de Valgard prit des témoins : « Vous m’êtes témoins, dit-il, que je cite Flosi fils de Thord, en justice, pour avoir donné de l’argent, ici même au ting, à Eyjolf fils de Bölverk, afin d’avoir son aide. Je dis que pour cette cause il mérite d’être condamné à la peine du bannissement, qu’on ne puisse aider à sa fuite ou lui donner asile que si l’amende du rachat est comptée dans son entier devant le tribunal qui connaît des affaires de bannissement, qu’autrement il sera réduit entièrement à la condition de proscrit. Je dis que tous ses biens doivent être confisqués, moitié pour moi, moitié pour les juges du tribunal de district qui ont droit, selon la loi, sur les biens saisis. Je le cite, pour cette affaire, devant le cinquième tribunal, à qui il appartient d’en connaître, selon la loi. Je le cite en jugement, et j’appelle sur lui une sentence entière de proscription. Je le cite selon la loi. Je le cite de manière que tous puissent m’entendre, au tertre de la loi. »

Puis il fit une citation semblable à Eyjolf fils de Bölverk, pour avoir accepté de l’argent. Et il le cita pour cette cause devant le cinquième tribunal.

Après cela, il cita une seconde fois Flosi et Eyjolf en justice, pour avoir produit au ting des témoins qui, selon la loi, n’avaient rien à faire avec leur cause, et s’être par là rendus coupables d’illégalité devant le ting. Et il dit que c’était là pour eux un cas de bannissement.

Ils s’en allèrent, et vinrent à l’Assemblée de la loi. Là se tenait le cinquième tribunal.

Voici ce qui se passa au tribunal du quartier de