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la saga de nial

l’Alting, et la loi du pays. » Et Eyjolf dit à Flosi : « Ou je me trompe fort, ou ils n’arriveront pas à mettre ceci à néant ».

Et tous dirent que la défense valait mieux que l’accusation. Ils louaient grandement Eyjolf, et disaient qu’il n’avait pas son pareil pour sa connaissance de la loi.

Alors Mörd, fils de Valgard, et Asgrim fils d’Ellidagrim, envoyèrent dire à Thorhal ce qui s’était passé. Quand Thorhal eut entendu cela, il demanda si ces hommes avaient quelque bien. Le messager répondit que l’un d’eux, vivait de la vente de ses laitages, et possédait des vaches et des moutons. « L’autre, dit-il, possède le tiers des terres qu’il cultive, et il se suffit à lui-même. Lui et son bailleur ont un seul foyer, et un seul berger pour tous deux. Thorhal dit : « Il en sera comme tout à l’heure, et ils se sont trompés encore cette fois. Je n’aurai pas de peine à mettre ceci à néant, malgré tous les grands mots d’Eyjolf pour nous dire que ceci est légal. Et Thorhal dit au messager dans le plus grand détail ce qu’il y avait à faire.

Le messager revint, et dit à Mörd et à Asgrim ce qu’avait conseillé Thorhal. Mörd s’avança devant le tribunal et prit des témoins : « Vous m’êtes témoins, dit-il, que je déclare la récusation d’Eyjolf fils de Bölverk nulle et de nul effet. Je me fonde sur ce qu’il a récusé, du nombre de ceux qui ont à faire la déclaration, des hommes qui en étaient légalement. Tous deux ont droit d’en être, celui qui possède trois cents de terres, ou davantage, quoiqu’il n’ait pas de bétail ; et celui qui élève du bétail, quoiqu’il n’ait pas de terres à ferme. » Et il produisit le témoignage devant le tribunal. Puis il vint à l’endroit où les voisins étaient placés. Il leur dit de se rasseoir, et qu’ils étaient bien et dûment choisis pour faire la déclaration.

Alors il s’éleva une grande clameur. Tous disaient