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la saga de nial

pliquée dans son entier. Je porte plainte en vertu de la délégation de Thorgeir fils de Thorir. »

Il se fit une grande rumeur au tertre de la loi, et tous disaient qu’il avait bien parlé, et comme il fallait.

Mörd prit la parole une seconde fois : « Vous m’êtes témoins, dit-il, que je porte plainte contre Flosi fils de Thord pour la blessure qu’il a faite à Helgi fils de Njal, soit à la tête, soit à la poitrine, soit aux membres inférieurs, blessure qui s’est trouvée être mortelle, et au moyen de laquelle Helgi a reçu la mort sur le lieu même où Flosi fils de Thord a commis sur Helgi fils de Njal une attaque qualifiée par la loi. Je dis, Flosi, que pour cette action tu dois être proscrit, réduit à vivre dans les bois, qu’il doit être défendu de te nourrir, de te transporter, de t’aider en nulle manière. Je dis que tous tes biens doivent être confisqués, moitié pour moi, moitié pour les juges du tribunal de district qui ont droit, selon la loi, sur les biens saisis. Je porte plainte devant le tribunal de district de qui ressort l’affaire, d’après la loi. Je porte plainte selon la loi. Je porte plainte de manière à être entendu de tous, au tertre de la loi. Je cite Flosi fils de Thord en justice cet été même, et je demande que la peine de la proscription lui soit appliquée dans son entier. Je porte plainte en vertu de la délégation de Thorgeir fils de Thorir. »

Alors Mörd s’assit. Flosi l’avait écouté attentivement, mais il ne disait pas un mot.

Thorgeir Skorargeir se leva à son tour et prit des témoins : « Vous m’êtes témoins, dit-il, que je porte plainte contre Glum, fils d’Hildir, pour avoir pris du feu, l’avoir attisé, et porté l’incendie au domaine de Bergthorshval, où il a fait brûler dans leur maison Njal fils de Thorgeir et Bergthora, fille de Skarphjedin, et tous les autres hommes, qui ont été brûlés avec eux. Je dis que pour cette action il doit être proscrit, réduit à vivre dans les bois, qu’on n’ait ni à le nourrir, ni à le transporter, ni à l’aider en nulle manière.