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la saga de nial

Je nomme en premier lieu Hal mon beau père, et Össur de Breida, Surt fils d’Asbjörn de Kirkjubæ, Modolf fils de Ketil (il demeurait alors à Asa), Haf le sage et Runolf de Dal. Et il n’y aura qu’une voix pour dire que ce sont les meilleurs parmi les miens ».

Puis il pria Njal de nommer ses arbitres. Njal se leva et dit : « Je nommerai d’abord Asgrim fils d’Ellidagrim, puis Hjalti fils de Skeggi, Gissur le blanc et Einar de Thværa, Snorri le Godi, et Gudmund le puissant ».

Après cela, ils se donnèrent tous la main, Njal, et Flosi, et les fils de Sigfus. Njal, au nom de ses fils et de Kari son gendre, promit d’exécuter la sentence des douze, et on peut dire que tous les hommes présente au ting en furent réjouis. On envoya chercher Snorri et Gudmund, qui étaient dans leurs huttes. Il fut convenu que les arbitres siégeraient au tribunal, et les autres s’éloignèrent.

CXXIII

Snorri le Godi prit la parole : « Nous voici douze arbitres, dit-il, pour prononcer dans cette affaire. Je veux vous prier tous de ne soulever aucune difficulté qui les empêche de faire la paix ». — « Voulez-vous, dit Gudmund, que nous bannissions quelqu’un d’eux du district, ou même du pays ? » « Ni l’un ni l’autre, dit Snorri, car souvent ces sortes de sentences ne sont pas exécutées, et bien des gens ont été tués pour cela, et bien des paix rompues. Mais je veux fixer une amende en argent si forte, que nul homme dans ce pays n’aura coûté plus cher qu’Höskuld ». On trouva qu’il avait bien parlé.

Ils entrèrent donc en discussion, et d’abord on ne put s’entendre pour savoir qui parlerait le premier, et fixerait la somme. Enfin on tira au sort, et le sort tomba sur Snorri.

« Je ne réfléchirai pas longtemps, dit-il, et voici ma