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la saga de nial

Il vit Hjalti qui voulait s’en aller sans bruit, pensant qu’il y avait trop de monde. Asgrim prit son cheval par la bride, en disant qu’on ne lui avait pas permis de partir. Il fit mettre pied à terre à ses hommes, mena Hjalti dans la salle, et le fit asseoir à côté de Njal. Thorleif et ses hommes avaient pris place sur l’autre banc.

Asgrim s’assit sur un siège devant Njal : « Que te semble de notre affaire ? » lui demanda-t-il. « Rien de bon, répondit Njal : car j’ai peur qu’il n’aient pas la chance pour eux, ceux qui ont part à cette querelle. Je voudrais, mon ami, te faire une demande, c’est de rassembler tous tes hommes, et de venir au ting avec moi. » « C’est ce que je compte faire, dit Asgrim, et je te promets de plus que je n’abandonnerai jamais votre cause, tant que j’aurai quelques hommes pour me suivre. » Tous ceux qui étaient là le remercièrent, et dirent que c’était parler en brave homme.

Ils passèrent la nuit là. Le jour d’après, tous les gens d’Asgrim arrivèrent. Ils partirent tous ensemble, et chevauchèrent sans s’arrêter jusqu’au ting ; leurs huttes étaient déjà dressées.

CXIX

Flosi était déjà arrivé, et il avait logé tout son monde dans ses huttes. Runolf habitait la hutte des gens de Dal, et Mörd celle des gens de la Ranga. Hal de Sida était venu de l’est depuis longtemps, et il n’était guère venu que lui de ce pays-là, mais il avait beaucoup de monde à sa suite, il joignit sa troupe à celle de Flosi, et il l’engageait fort à conclure la paix. Hal était un homme sage et bienveillant. Flosi lui donna de bonnes paroles, mais n’en fit pas davantage. Hal lui demanda quelles gens lui avaient promis leur aide. Flosi nomma Mörd fils de Valgard, et dit qu’il avait demandé la fille de Mörd en mariage pour son parent Star-