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la saga de nial

d’Ölvir. Kolskegg avait sa hache. Hjört aussi était armé jusqu’aux dents. Ils arrivèrent à Tunga. Asgrim leur fit bon accueil, et ils furent là quelque temps. À la fin ils annoncèrent qu’ils voulaient retourner chez eux. Asgrim leur fit de beaux présents et offrit de faire route avec eux pour le pays de l’Est. Gunnar dit qu’il n’avait besoin de personne, et Asgrim ne partit pas.

Il y avait un homme nommé Sigurd Svinhöfdi. Il arriva à Trihyrning. Il demeurait près de la Thjorsa, et il avait promis de les avertir quand passerait Gunnar. Il leur dit donc que Gunnar était en route, et qu’il n’y aurait jamais chance plus belle : « car ils ne sont que trois » — « Combien nous faut-il d’hommes pour le surprendre ? » dit Starkad. « Il ne faut pas de petites gens, qui seraient trop peu de chose pour lui, dit Sigurd ; et il ne serait pas sage d’avoir moins de trente hommes. » — « Où l’attendrons nous ? » dit Starkad. — « À Knafahola, dit Sigurd. Là il ne vous verra qu’une fois tombé au milieu de vous » — « Va à Sandgil, dit Starkad, et dis-leur d’en partir quinze, et nous, nous viendrons quinze autres à Knafahola. » Thorgeir dit à Hildigunn : « Cette main que tu vois te montrera ce soir Gunnar mort. » — « Et moi je crois, dit-elle, que tu auras la tête basse après votre rencontre. »

Ils partirent donc de Trihyrning, le père et ses trois fils, et onze autres hommes. Ils allèrent à Knafahola, et là, ils attendirent.

Sigurd Svinhöfdi vint à Sandgil et dit : « Je suis envoyé ici par Starkad et ses fils pour te dire, Egil, que toi et tes fils alliez à Knafahola pour y attendre Gunnar. » — « Combien faut-il que nous soyons ? » dit Egil. « Quinze avec moi » dit Sigurd. Kol dit : « je vais donc aujourd’hui me mesurer avec Kolskegg. » — « C’est une grosse affaire que tu te promets là » dit Sigurd.

Egil pria ses Norvégiens de venir avec lui. Ils dirent qu’ils n’avaient nul grief contre Gunnar. « Et puis,