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ampleur de conception ni cette variété de péripéties que nous admirons dans la saga de Nial, l’histoire de Gunnlaug, à cause de son caractère essentiellement poétique, nous semble néanmoins de nature à inspirer du goût pour ce genre de récits et à faire apprécier le mérite de la prose islandaise.

Cette traduction est faite sur le texte original, d’après l’édition d’Eug. Mogk (Halle, 1886). Elle est aussi littérale que possible, sans toutefois sacrifier à une fidélité par trop systématique et trop minutieuse la façon naturelle et ordinaire de s’exprimer en français. Il n’a pas été possible de rendre mot pour mot absolument toutes les métaphores et les péri­phrases des strophes intercalées dans les récits ; dans cette opération malaisée, où il nous a semblé bon de poursuivre la précision avant tout, parfois même, nous le reconnaissons, au détriment de la clarté, nous nous sommes basé sur les judicieuses interprétations de Jón Thorkelsson, L. Wimmer et E. Mogk.

Les notes que nous avons jugé à propos d’y joindre, en vue de renseigner le lecteur sur les localités et les personnages dont il est fait mention, d’éclaircir les termes administratifs, certaines allusions et le langage énigmatique des vers scaldiques, ont été réduites au strict nécessaire.

Dans la transcription des noms propres, nous avons retranché les accents, le r du nominatif et la consonne finale là où elle est le produit d’une assi­milation (nn = n, rr = r, ll = l). La spirante dentale sourde est représentée par th et la sonore par d.

Mai 1899