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la nôtre, la mort apparaîtrait plus certaine que la vie. Cependant je vais te répondre quelque chose encore », et il dit :
Björn dit : « Il faut se résigner maintenant, frère, à ce qui est arrivé ».
En ce moment les flots se soulèvent avec une violence telle qu’elles arrachent les bastingages et une partie des parois et précipitent par-dessus bord quatre hommes qui périssent tous.
Alors Fridthjof dit :
13. « Les deux flancs crevèrent
dans la vague terrible ;
quatre hommes furent engloutis
dans la mer insondable ».
- ↑ Il ne peut s’agir ici de formalités ordinaires, comme celles qui accompagnent les fiançailles. Quel est donc le sens de ces paroles ? On ne peut le dire au juste. Mais il est certain qu’il faut y voir quelque pratique mystérieuse sévèrement interdite dans le sanctuaire du dieu Baldr, dont Fridthjof proclame ironiquement la présence.
- ↑ C’est-à-dire Baldr, le dieu protecteur du pays de Sogn, qui se montre propice aux deux frères à cause des sacrifices abondants qu’ils lui ont offerts (cf. ch. I). Fridthjof se vante ouvertement d’avoir osé braver la colère du dieu ; toutefois il reconnaît en même temps qu’il vient d’être puni de son insolence.