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Le Bénin ;

Les côtes de Loango et d’Angola.

Des Compagnies à monopole avaient peu à peu développé sur la côte africaine l’activité de leurs comptoirs : la Compagnie du Sénégal et la Compagnie de Guinée, à partir de 1685, celle de l’Assiente, chargée en 1701 de fournir de nègres les colonies espagnoles, avaient bénéficié de l’enquête instituée par la Compagnie des Indes Occidentales.

LES BONS SÉNÉGALAIS

« De quel côté que je tourne mes yeux dans cette charmante contrée, disait du Sénégal le naturaliste Adanson, j’y découvre une image parfaite de la belle nature. Les nègres qui reposent avec plaisir leur douce indolence à l’ombre de leurs feuillages touffus durant la chaleur, la simplicité de leurs vêtements et de leurs coutumes, annonce l’âge d’or des premiers siècles du monde. »

À entendre le Hollandais Bosman, le gouverneur André Brue, le Père Loyer, un missionnaire, « les peuples y sont généralement bons, honnêtes et sincères dans leur commerce, d’une conversation douce et affable, traitant les gens avec amitié et concevant toujours ce qu’on leur dit de raisonnable. La justice s’y rend comme en Europe ; j’ai été témoin de plusieurs affaires qui ont été jugées par le roi de la contrée, assisté de ses vieux conseillers ; le monarque prononçait lui-même ses arrêts avec une précision et une équité frappantes. De toutes les côtes de Guinée, ce