Page:La Roncière - Nègres et négriers, 1933.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée

II. — L’AFRIQUE SANGLANTE

L’ENQUÊTE D’UN CONTRÔLEUR DE LA
COMPAGNIE DES INDES

Un contrôleur de notre Compagnie des Indes Occidentales était parti en 1669 pour l’Afrique, en quête de comptoirs à fonder. Presque partout, Villault de Bellefond fut bien accueilli, en souvenir de nos navigations passées. « Les Français l’emporteront ici sur tous les autres », avoue le gouverneur hollandais de Gorée. Dans « la baie de France », au rio Fresco, le caïd nous déclare « la nation la plus franche et la plus libérale », une nation avec laquelle il signe un pacte d’alliance. Au cap de Monte, un vieillard au type majestueux pleure de joie, nous assurant « que les François seroient toujours les bienvenus dans ses états comme bonnes gens ». Les indigènes du rio de Junco, en apercevant notre navire, poussent « Mille cris de joye, comme s’ils eussent vu le Paradis ouvert ».

« Là, véritablement, la demeure serait agréable,