guenots, et pour lui donner prétexte de revenir à la cour et de revoir la Reine. Ces projets du duc de Bouquinquan furent inutiles : la Rochelle fut prise[1] et il fut assassiné peu de temps après son retour en Angleterre[2]. Le Cardinal triompha inhumainement de cette mort ; il dit des choses piquantes de la douleur de la Reine, et il recommença[3] d’espérer.
Après la prise de la Rochelle et la ruine des huguenots, le Roi alla à Lyon pour donner ordre aux affaires d’Italie et secourir Cazal[4]. J’entrai dans le monde ence temps-là[5], comme j’ai dit[6] ; je revins à la cour, de l’armée d’Italie, où j’étais mestre de camp du régiment d’Auvergne, et je commençai à remarquer avec quelque attention ce que je voyais. La mésintelligence de la Reine mère et du cardinal de Richelieu paraissait déjà, et on prévoyait qu’elle devait avoir de grandes suites ; mais il était malaisé d’en prévoir l’événement. La Reine mère avertit le Roi que le Cardinal était amoureux de la Reine sa femme : cet avis fit son effet, et le Roi en fut vivement touché ; il parut même disposé[7] à chasser le Cardinal et demanda à la Reine mère qui on pourrait mettre à sa place dans le ministère ; elle hésita, et ne lui osa nommer personne, soit qu’elle appréhendât que ses créatures ne lui fussent pas agréables ou qu’elle n’eût pas pris ses mesures avec celui qu’elle y voulait
- ↑ En octobre 1628.
- ↑ Le 2 septembre 1628, par Felton, à Portsmouth, au moment où il se préparait à revenir avec une flotte au secours de la Rochelle.
- ↑ Triompha inhumainement de cette mort, dit des choses piquantes..., et recommença. (1817, 26, 38.)
- ↑ Casal était alors assiégé par les Espagnols. Voyez les Mémoires de la Force (tome III, chapitre xvi), un des trois maréchaux qui commandaient à tour de rôle l’armée de secours.
- ↑ Dans ce temps-là. (1817, 26, 38.)
- ↑ Voyez p. 2.
- ↑ Même être disposé. (Ibidem.)