Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t2, 1874.djvu/359

Le texte de cette page n’a pas pu être entièrement corrigé, à cause d’un problème décrit en page de discussion.

MEMOIRES. [i65i]

[Août i65i à mars i652.]

Cependant, tout contribuoit ^ à augmenter les défiances et les soupçons de Monsieur le Prince : il voyoit que la majoi’ité du Roi alloit rendre son autorité absolue ; il connoissoit Taigreur de la Reine contre lui, et voyoit bien que, le considérant comme le seul obstacle au retour du Cardinal, elle n’oubheroit rien pour le perdre ou pour Téloigner. L’amitié de M. le duc d’Orléans lui paroissoit un appui bien foible et bien douteux pour le soutenir dans des temps si difficiles, et il ne pouvoit croire qu’elle fût longtemps sincère, puisque le Coadjuteur avoit toujours beaucoup de crédit auprès de lui. Tant de sujets de craindre pouvoient avec raison augmenter les défiances de Monsieur le Prince, et l’empêcher de se trouver au Parlement le jour que le Roi y devoit être déclaré majeur ; mais tout cela n’auroit pas été capable de le porter^ encore à rompre avec la cour 1. Entre cette partie des Mémoires et la précédente, il y a, dans le ms. H, un blanc de quatre lignes ; il n’y a aucun intervalle dans notre manuscrit D de la Roche-Guyon ; on Ut seulement en marge ce titre, de la main de l’annotateur : Guerre de Guienne. Renouard se trompe en disant que ce morceau manque dans toutes les éditions impi-imées antérieures à la sienne, c’est-à-dire à i8o4- Cela n’est vrai que des éditions de 1662-1688 ; il est dans les suivantes, qui lui donnent le même titre que le manuscrit D. — Nous n’avons pas besoin d’avertir que, vu l’absence de cette partie des Mémoires dans la première série des anciennes éditions, il n’y aura lieu, en tête des variantes, qu’à un seul astérisque.

2. ’^Toutes choses contribuoient. {Ms. H, réd. i.) 3. *N’auroit pu le porter. [Ms. H, réd. i.)