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tes[1] ou qu’il feignît de les craindre, il aima mieux faire révoquer ce qu’on avait déjà fait en faveur des autres maisons[2], que de maintenir ce que Monsieur le Prince avait obtenu pour celle du prince de Marcillac[3].

    « Cette assemblée ne déplut nullement au Ministre. Il voyoit avec joie que M. le prince de Conty et Mme de Longueville, protecteurs du prince de Marcillac,... alloient être haïs des princes et de la noblesse. » — Les personnages les plus qualifiés de la cour s’étaient réunis chez le marquis de Montglat ; mais, nous dit ce dernier (tome II, p. 196 et suivantes), « la pelote grossissant, la salle du marquis de Montglat n’étant pas assez grande pour tenir tant de monde, il fut résolu de prendre la maison du marquis de Sourdis, pour le lieu de l’assemblée. » Voyez aussi Retz, tome II, p. 640 et suivantes, et Orner Talon, tome III, p. 5 et suivantes.

  1. * Ainsi (et enfin, réd. i),soit qu’il en craignit véritablement les suites. (Ms. H, réd. i et 2.)
  2. *Des maisons de Foix, de Rohan et de Luxembourg. (Ms. H, réd. I .)
  3. Sur la manière dont se termina l’assemblée de la noblesse, voyez surtout Mme de Motteville, tome III, p. 70-81. — Bien que la Rocbefoucauld affecte de glisser sur cette affaire, il est certain qu’elle émut fort la cour et la ville. L’échec mortifiant que subit, en cette occasion, le prince de Marcillac, acheva de le jeter parmi les Frondeurs. En attendant l’heure de se venger par des actes, il exhala ses ressentiments dans un mémoire auquel nous avons, plusieurs fois déjà, renvoyé le lecteur (voyez, ci-après, l’Apologie de M. le Prince de Marcillac). — « Le prince de Marcillac, dit à la date du 8 octobre le manuscrit anonyme, l’a recherché (le tabouret) avec tant d’ardeur qu’il en avoit tiré parole de Monsieur le Cardinal devant leur accommodement, dont Monsieur le Coadjuteur avertit M. le prince de Conty dès le 30 du passé, et lui dit qu’il ne se devoit point fier au prince de Marcillac ni souffrir les grandes privautés qu’il avoit avec Mme de Longueville, dont M. le prince de Conty et Mme de Longueville s’offensèrent contre Coarljuteur. » — Plus loin, à la date du 15 octobre, on lit dans le même manuscrit cette mention importante : « L’on a remarqué que M. le prince de Marcillac a eu depuis quatre jours une assignation de trois cent mille livres, soit pour son indemnité de la perte du tabouret de sa femme, soit pour avoir fait l’accommodement de Monsieur le Prince avec Monsieur le Cardinal. » Cette somme n’aurait-elle pas servi à payer le gouvernement de