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son administration et sa vie eussent été de plus longue durée. Nul que lui n’avait bien connu jusqu’alors toute la puissance du Royaume, et ne l’avait su remettre entière entre les mains du Souverain. La sévérité de son ministère avait répandu beaucoup de sang, les grands du Royaume avaient été abaissés, les peuples avaient été chargés d’impositions ; mais la prise de la Rochelle, la ruine du parti huguenot, l’abaissement de la maison d’Autriche, tant de grandeur dans ses desseins, tant d’habileté[1] à les exécuter, doivent étouffer les ressentiments particuliers, et donner à sa mémoire les louanges qu’elle a justement méritées[2].