AVERTISSEMENT POUR LES DEUX TABLES QUI SUIVENT. L’importance des Maximes et des Réflexions diverses, qui forment l’en- semble des OEuvres morales de la Rochefoucauld, nous a engagé à en donner une Table particulière, analytique et détaillée, de manière a faciliter les re- cherches des lecteurs. Un tel relevé n’avait pas été fait encore, ou du moins n’avait été fait qu’incomplètement. L’auteur lui-même , dans les cinq éditions qu’il a données de ses Maximes , s’était contenté d’une Table alphabétique , indiquant simplement le principal mot de la plupart de ses pensées, et non sans de nombreuses lacunes, les numéros des pensées où ce mot revenait. Pour ne rien omettre de ce que contiennent les éditions originales, nous reprodui- sons d’abord la dernière Table qu’il ait publiée, à savoir celle de la 5" édition (1678), après en avoir corrigé les fautes purement matérielles. Ces fautes sont de deux sortes : certains numéros sont inexacts parce qu’ils se composent de chiffres intervertis; d’autres sont devenus sans objet, parce qu’ils se rapportent à des maximes qui appartenaient bien à une ou plusieurs des quatre éditions précédentes, mais qui ne se trouvent plus dans la cinquième. Nous avons rec- tifié les uns et supprimé les autres. Nous n’avons rien ajouté d’ailleurs à cette Table, si incomplète qu’elle soit, voulant conserver pour les curieux ce pre- mier essai de classification, tel qu’il avait été fait ou adopté par la Rochefoucauld ’ . Les éditions qui ont suivi se sont bornées également à la Table alphabétique, avec numéros des maximes. Dans le recueil d’Amelot de la Houssaye , les maximes qui se rapportent à un même mot sont arbitrairement réunies sous ce mot formant titre, et la suite des titres est rangée selon l’ordre alphabétique; il semble dès lors qu’une table était inutile ; on en a cependant ajouté une qui, à peu de chose près, fait double emploi. La Table de l’abbé de la Roche ne dif- fère que par un petit nombre d’additions de celle de 1678. Brotier donne une triple table : une première, à peu près conforme à celle de 1(178 (les fautes mê- mes ne sont pas toutes corrigées) ; une seconde, intitulée : Table des premières pensées; une troisième, ayant pour titre : Table générale, mais ne se rappor- tant, malgré ce titre, qu’à ce qui n’est pas relevé dans les deux autres tables, c’est-à-dire aux Réflexions diverses, aux Observations de Brotier lui-même sur les maximes, etc. Fortia, le premier, a donné une Table analytique des Maximes et des sept Réflexions diverses alors connues. Aimé-Martin s’est contenté de la réimprimer sans avertir le lecteur qu’elle était empruntée à Fortia. Duplessis est revenu au simple ordre alphabétique avec numéros, en laissant de côté les Re flexions diverses, mais en ajoutant aux. maximes définitives, les maximes supprimées, et celles qui sont comprises au Supplément de 1693. L’analyse de Fortia laissait fort à désirer; bien des mots étaient omis; des acceptions, souvent fort diverses, d’un même mot, étaient confondues sous un même titre, et si nous avons pu nous aider de son travail, nous n’en avons pas moins dû le refaire, soit pour le corriger, soit peur le compléter, particulière- ment en ce qui concerne les douze Réflexions diverses qu’il n’a pas connues.
I . Nous indiquons en note, à la page suivante, les principales différences qui distinguent entre elles les Tables des éditions originales.