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NOTICE.

L’abbé Brotier (1789) est le premier des éditeurs qui ait réuni à part les maximes que la Rochefoucauld avait successivement éliminées des diverses éditions de son œuvre[1]. Dans un supplément au-

  1. L’édition d’Amsterdam de 1705 (chez P. Mortier), mentionnée par nous ci-dessus, p. 220, et l’édition posthume d’Amelot de la Houssaye (1714) avaient donné la plus grande partie des pensées rejetées par l’auteur, mais en les confondant pèle-mêle avec celles qu’il avait maintenues.

    L’édition d’Amsterdam a, en tout, dans sa première et principale série, cinq cent soixante et onze numéros, c’est-à-dire soixante-sept de plus que la dernière édition publiée du vivant de la Rochefoucauld (1678). Ces soixante-sept pensées avaient paru toutes dans la première édition publiée par l’auteur. Deux, sur ce nombre (nos 101 et 48 de 1665), ont été données par nous comme variantes aux maximes 88 et 297 ; on trouvera les soixante-cinq autres dans notre série des maximes supprimées. L’éditeur de 1705 a omis les quatre maximes retranchées qui ne datent point de 1665, mais de 1666 ou de 1675, et, de plus, dix des maximes de 1665 : pour être complet, il lui manque, si on le compare avec nous, quatorze pensées.

    Araelot, si nous avons bien compté, et ce n’est point chose facile dans son répertoire alphabétique, donne cinquante-quatre des pensées retranchées, nos numéros 563-571, 573-575, 577-580, 582, 583, 585, 586, 589, 591-593, 595-597, 600-602, 604, 605, 611, 612, 614-617, 620-630, 634-638 ; et en outre les deux maximes supprimées (nos 101 et 117 de 1665) que nous avons placées, comme variantes, dans les notes des numéros 88 et 110.

    L’abbé de la Roche (1737) cite une maxime supprimée, une seule, si nous ne nous trompons, dans tout son recueil, à la note de la maxime 81 ; elle s’appliquait plutôt à la 83e, où nous l’avons mise comme variante. C’est la maxime 94e de 1665, qui n’a disparu qu’à la 5e édition.

    Quant à Suard (1778), dont Blaise, en 1813, a reproduit l’édition, il avait arbitrairement repris vingt-quatre des maximes supprimées, pour les distribuer, sans les distinguer des autres, et sans en prévenir le lecteur, dans le texte définitif de la Rochefoucauld. Ce sont nos numéros 565-567, 570, 574, 577-584, 587, 590, 608, 612, 617, 628, 630, 632, 633, 640 et 641. Blaise en a ajouté deux en note, qu’il donne pour inédites : nos numéros 578 et 618 (voyez les notes de ces deux maximes). Souvent Suard remet la maxime supprimée à la place où était, dans les éditions précédentes, celle que l’auteur y avait substituée.