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RÉFLEXIONS MORALES.
Nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés[1].(éd. 4.)
I
Ce que nous prenons pour des vertus n’est souvent qu’un assemblage de diverses actions et de divers intérêts que la fortune ou notre industrie savent arranger[2], et ce n’est pas toujours par valeur et par chasteté que les hommes sont vaillants et que les femmes sont chastes. (éd. 2*[3].)
II
L’amour-propre est le plus grand de tous les flatteurs[4]. (éd. 1.)
- ↑ Cette maxime-épigraphe, résumé de tout le livre, ne date que de la 4e édition (1675). — Brotier (Observations sur les Maximes, p. 210) cite à ce propos Bossuet (Oraison funèbre de la princesse Palatine, tome XVIII, p. 438, édition de Versailles) : « Elle croyoit voir partout dans ses actions un amour-propre déguisé en vertu… » — Voyez la maxime 607.
- ↑ Var. : de diverses actions que la fortune arrange comme il lui plait. (1666 et 1671.) — La fin de la maxime : « et ce n’est pas toujours, etc., » date de la 4e édition (1675). — Rapprochez des maximes 169, 204, 205, 213, 213, 220, 333, 380 et 631. — Au lieu de cette pensée, la 1er édition (1665) donnait la longue définition de l’amour-propre (maxime 563).
- ↑ Les maximes marquées à la fin d’un astérisque sont celles que l’auteur a retouchées.
- ↑ Voyez les maximes 303 et 600.