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6o APPENDICE DU TOME I. Nous poumons nous étaadre longuement encore au sujet de cette méchant copie hollandaise qui scandalisait tant la Rochefoucauld. Pas si méchante’ en somme, puisqu’elle ne contient pas un mot qui ne soit sorti de sa plume. Nous croyons en aroir dit assez pour la recommander aux futurs éditeurs des Maximes. Mais au fait, est-il si nécessaire de tant la recommander? Ne contint- il ni une ligne inédite, ni une Tariante nouvelle, n’est-ce pas un titre suffisant pour ce petit livre, que d’avoir décidé la Rochefoucauld à donner ses pensées an public, et d’avoir contribué de la sorte & doter les lettres françaises d’un écrit qui dure r autant que la langue?

. 11 faut tout dire. Elle est méchante en ce sens qu^ielle est passablement incor- 

recte. Par exemple on lit : Maxime 14* déclin pour destin, commune •— inconnu. — 19* indifférence «- déférence, — 46* honte — honte. — 60* semences — sentences. — 19* qui V anime — qu*eUe anime, — 146* superjtues — superficielles. Ce sont toutes fautes de transcription, ce qui prouve que la copie de l*imprîmear était assez peu lisible. La faute semences pour sentences se retrouve également dans le texte d’Amelot. M. Gilbert se demande où cet éditeur a trouvé la pensée 5o5, qui ne figure dans aucune autre impression. On le sait maintenant. Evidemment Amelot a en notre volume sons les yeux. [La comparaison des notes de M. Gilbert sur nos maximes nzi et Dcxx avec les variantes de l’édition de 1664 fortifie de deux autres preuves cette conjecture affirmative.]