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ÉTDDE SUR L’EDITION DE 1664. 53 III I éxUDB DE M. WILLBMS tur la 1^ ééUtion des Maximes de la Rochefoucauld; imprimée par les Elzewr, en 1664. (Voyez ci-de8SiU| VAvant’pnpos, p. tu; et ci-après, la Notice bibliographiqiitt^ au commencement des iMPannis, B^ Masimet,) Nous n*a»ont pas besoin Jt avertir que, dans cette étude publiée en 1879, les mots manuscrit ^autographe) désignent la source ainsi nommée par Af . Gilbert. M. Wil" lents n*a pu connaître que par ce que nous lui en avons récemment appris le ma’ nuscrit tP incontestable authenticité dont nous donnons plus haut la très^omplète col» lation, et que, dans les notes ajoutées par nous entre crochets, nous nommons, comme partout dans cet Appendice, le « Mamu&rit de Liancourt », On sait que la Rochefoucauld fit imprimer pour la première fois ses Maximes en i665. Dans un Avis au lecteur, en tite du volume, Fauteur, ou le Sosie qui parle en son nom, rend compte en ces termes du motif qui Ta déterminé & publier sou livre : « Il y a apparence que Tintention du peintre n’a jamais été de faire paroltre cet ouvrage, et qu*il seroit encore renfermé dans son cabinet, si une méchante copie qui en a couru, et qui a passé même, depuis quelque temps, en Hollande, n*avoit obligé un de ses amis de m^en donner une autre, qu’il dit être tout à fait conforme à Poriginal. » L’histoire de cette copie n’avait jamais été éclaircie, et le dernier éditeur de la Rochefoucauld supposait que c’était un simple prétexte dont Tauteur s*était servi pour donner son livre au public. « Car, fait-il observer judicieusement, si une copie avait couru jusquV/i Hollande, on n’eût pas manqué de Py imprimer immédiatement, comme on s’était hftté de faire, en i66a, pour les mémoires de notre auteur; or il ne reste pas trace d’une édition hollandaise antérieure à la première édition française*. » La Rochefoucauld n’en a pas fait accroire à ses lecteurs : cette édition hollan- daise, vainement cherchée jusqu’ici, existe, et nous avons réussi à en retrouver un exemplaire. C’est un mince volume de 79 pages, imprimé en gros caractères et dans le format petit in-8*. Le titre porte : Sbntsmcbs et maximes ds moralk. A la Haye, chez Jean et Daniel Steucker, cla lac lxiy. L’édition est donc antérieure d’un an à la première édition française. Une circonstance la rend doublement précieuse : elle sort des presses elzeviriennes de Leyde. Sur le frontispice se voit la marque typographique des Elzevier : un orme embrassé par un cep chargé de raisins, avec le Solitaire et la devise Non Solus; en tête de la page 3, le fleuron connu sous le nom de la Sirène ; p. 79, un cul-de-lampe qui se vérifie sur une foule d’elzeviers signés, entre autres sur le Nouveau Testament hollandais de 1659. Depuis la mort de Jean Elzevier, en 1661, la maison de Leyde avait renoncé à imprimer pour son compte particulier, et ne travaillait plus que pour I. Page a6 de l’édition de M. Gilbert dans la Collection des Grands écrivains. [Sur une mention, découverte dans un manuscrit du commencement de ce siècle, -de cette impression de 16649 voyez ci-après, à l’endroit cité de la Notice bibliographique,]