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TROIS ANCIENS TEXTES DES MAXIMES. 17 pour les saToir, il faut savoir le détail des choses, et, comme il est presse infini, de là Tient que si peu de gens sont savants, et qae nos connois- sances sont si particulières, et qui’, par faute d*écrire les choses an lieu de les définir en état, on ne les connoît et on ne les fait connoitre qu’en gros et par des marques commune ; c^est comme si quelqu’un disoit que ce corps humain est droit, et composé de différentes parties, sans dire le nombre, la situation, les fonctions, les rapports et les différences de ces parties. Edit. 1664. — • On ne sauroit compter toutes les espèces de ranité* : pour cela il faut savoir le détail des choses, et comme il est presque infini, de là vient que si peu de gens sont savants, et que nos connoissances sont superflues et imparfaites. On décrit les choses, au lieu de les définir. EUi eîîeX. [on] ne les connoît et on ne les peut connoitre qu’en gros, et par des marques communes. C’est comme si quelqu’un disoit que le corps humain est droit, et composé de différentes parties, sans dire la matière, la situa- tion, les fonctions, les rapports et les différences de ses parties. CXIV Ms. AUT. — On est an désespoir d’être trompé par ses ennemis, et trahi par ses amis, et on est toujours satisfait de Tétre par soi-même. Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe. Edit. 1664. — Conforme au manuscrit autographe, sauf la variante souvent pour toujours, cxv Ms. AUT. — Il est aussi aisé de se tromper soi-même, etc, Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe. Edit. x664« — Conforme au manuscrit autographe. CXVI Ms. AUT. — Rien n’est plus divertissant que de voir deux hommes assemblés, l’im pour demander conseil, et l’autre pour le donner : l’un paroît avec une déférence respectueuse, et dit qu il vient recevoir des conduites et soumettre ses sentiments; et son dessein, le plus souvent, est de faire passer les siens, et de rendre celui qu’il fait maître de son avis, garant de l’affaire qu’il lui propose. Quant a celui qui conseille, il paye d’abord la sincérité de son ami d’un zèle ardent et désintéressé qu’il lui montre, et cherche en même temps dans ses propres intérêts des règles de conseiller, de sorte que son conseil lui est bien plus propre qu’à celui qui le reçoit. Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces variantes : a qu’il vient recevoir des conseils et soumettre », et a Quant à celui qui con- seille, il appuie d’abord la sincérité de son avis d’un zèle ». Edit. i664« — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces variantes : « deux hommes s’assembler, l’un pour demander conseil, et l’autre pour le donner : l’un paroît avec une indifférence respectueuse » ; « et son I . Entasfement de Cautes : qui pour que^ éP écrira pour de décrire ; puis état pour effet ^ comme à la maxime vn, ci-dessus, p. i ; tans parler de « par faute », qui est sans doute pour « par la faute ». a. Yoyei la note de la page i6> La RoGiurouGAULD, app. du tome 1. 9