Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, Appendice du t1, 1883.djvu/36

Cette page n’a pas encore été corrigée

TROIS ANCIENS TEXTES DES MAXIMES. ii elle, on a tous les maux; aTec elle, on a tons les biens; et, comme disoit autrefois un poète, quand nous aTons la prudence, il ne nous manque aucune diyioitë, pour dire que nous trouvons dans la prudence tous les secours que nous demandons aux Dieux. Cependant la prudence la plus consommée ne sauroit nous assurer du plus petit effet au monde, parce que, trayaillant sur une matière aussi changeante et inconnue qu^est Phomme, elle ne peut exécuter sûrement aucun de ses projets ; Dieu seul, qui tient tous les cœurs des hommes entre ses mains, et qui, quand il lui plait, en accorde les mouYements, fait aussi réussir les choses qui en dépendent : d*où il faut conclure que toutes les louanges dont notre ignorance et notre vanité flatte (jû;) notre prudence sont autant d^injuies que nous faisons à sa Providence. Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces variantes : « jusques au ciel d^ et « aussi changeante et aussi peu connue qu*est l’homme ». Enrr. 1664. — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces variantes : a jusques au ciel » ; « elle fait le déclin* des empires », et « aussi chan- geante et aussi commune qu^est Thomme ». LXVI Ms. AUT. — Un habile homme doit savoir régler le rang de ses intérêts, et les condidre chacun dans son ordre ; notre avidité le trouble souvent, en nous faisant courir à tant de choses à la fois ; de là vient que pour désirer trop les moins importantes, nous ne les faisons pas assez servir à obtenir les plus considérables. Ms. i66j. — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces fautes : « Un habile homme dit savoir » ; a les rangs de ses intérêts », et « pour désirer trop les moins importants »• EoiT. 1664. — Conforme au manuscrit autographe, sauf cette variante : « nous, ne faisons pas assez pour obtenir les plus considérables. 9 LXVIII Ms. ATJT. •— U est malaisé de définir Tamour, et tout ce qu’on peut dire, c*est que, dans Tâme, c’est une passion de régner; dans les esprits, c’est une sympathie; et dans le corps, ce n’est qu’une envie cachée et délicate de jouir de ce que l’on aime après beaucoup de mystères. Ms. x663. — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces variantes : a II est malaisé de définir Tamour; tout ce qu’on peut dire est que, dans Tâme, c’est », et a de jouir de ce que l’on aime après beaucoup de misères. » Edit. 1664. — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces variantes : c U est malaisé de définir l’amour; tout ce qu’on peut dire 9, et a dans les corps d. LXIX Ms. AUT. — Il n’y a point d’amour pure et exempte du mélange de nos autres passions, que celle qui est cachée au fond du cœur, et que nous ignorons nons*mèlllQB«  I. D’édin (/ic).