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TROIS ANCIENS TEXTES DES MAXIMES. XU Ms. AUT, — Quelque industrie que Ton ait à cacher ses passions sous le Toile de la piété et de Thonneur, il y eu a toujours quelque coin qui se montre. Ms, i663. — Conforme au manuscrit autographe, sauf ces Tariantes : a qu’on ait à cacher », et a quelque endroit qui se montre. » Edxt. i664« -— ’ Conforme au manuscrit autographe, sauf cette Tariante : a il y a toujours quelque endroit qui se montre* » XIV Ms. AT7T. — Les François ne sont pas seulement sujets, comme la plu- part des hommes, à perdre également le souvenir des bienfaits et des in- jures; mais ils haïssent ceux qui les ont obligés. L* orgueil et l’intérêt produit partout Tingratitude. Ij application à récompenser le bien et à se ▼enger du mal, leur paroît une servitude à laquelle ils ont peine de s’as- sujettir. Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe. Edit. 1664. — Conforme au manuscrit autographe, sauf cette variante : «c Les hommes ne sont pas seulement sujets à perdre également le sou- venir des bienfaits et des injures ». XV Ms. AOT. — La clémence des princes est une politique dont ils se servent pour gagner Taffection des peuples, Ms. io63. — Conforme au manuscrit autographe. "Ejun. 1664. — Voyez, ci-après, la maxime xvi. XVI Ms. AUT. — La clémence, c’est un mélange de gloire, de paresse et de crainte, dont nous fieiisons une vertu. Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe, sauf cette variante : « La clémence est un mélange 0. Edit. 1664. — Cette édition a, pour cette maxime et la maxime xv, réunies, la variante que voici (conforme, pour le commencement de xvi, à la copie de i663) : « La clémence est un mélange de gloire, de paresse et de crainte, dont nous faisons une vertu, et chez les princes, c’est une politique dont ils se servent pour gagner Taffection des peuples. 9 XVII irr XVIII t Ms. AUT. -— La modération dans la bonne fortune est le calme de notre humeur adoucie par la satisfaction de Pesprit. C’est aussi la crainte du blâme et du mépris qui suivent ceux qui s’enivrent de leur bonheur ; c’est une vaine ostentation de la force de notre esprit ; et enfin, pour la dé- finir intimement, la modération des hommes dans leurs plus hautes éléva- tions est une ambition de paroître plus grands que les choses qui les élèvent. I. Les deux n’en forment qu’une dans les trois textes.