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AVANT-PROPOS. ix ce qui touche cette époque, gr^i^<^^ autorité, ne se rappelle pas non plus les avoir vus. (!lomme son goût n’en a pas moins, nous lui avons demandé s’il pensait, comme nous, qu’ils fussent de la Rochefoucauld. Il nous a envoyé, en réponse, un avis fort bien motivé, que nous nous félicitons de pouvoir reproduire : ce Le volume manuscrit où se trouvent les trois morceaux ne con- tenant que des écrits de la Rochefoucauld, on ne pourrait douter qu’il en soit l’auteur que si le style n’en était pas digne de lui. Loin de là, il n’y a qu’un excellent écrivain qui puisse s’exprimer en si bon langage. Il faut reconnaître une des premières plumes du dix- septième siècle; et à quelle autre qu’à celle de la Rochefoucauld se- rait-il possible de penser ici ? « Il se peut qu’il ait écrit deux de ces pièces, celles de Mme de Montespan et du Comte d^Harcourt^ avec intention de les insérer dans la Réflexion xru^ des Événements de ce siècle, La date un peu tardive (1675) de la retraite de Mlle de la Vallière aux Carmélites, dont il est parlé dans la première, n’est point une objection, puis- qu’il s’agit dans cette Réflexion xvn d’événements de 1677 ^^ ^^ 1678. La maligne interprétation de cette retraite, attribuée à la fai- blesse plus qu’à la dévotion, et le trait final, dont la pointe est fine- ment aiguisée, semblent bien déceler la main de l’auteur des Maximes et confirmer la vraisemblance de l’attribution. ce Les Remarques sur les commencements de la ffie du cardinal de Richelieu y qui a déjà son article, tout autre, dans la Réflexion xnt (tome I, p. 334 et 335), sont d’un esprit habitué à fronder, et d’un homme qui regardait volontiers les actions humaines du moins beau côté. <c Mais le morceau où la Rochefoucauld paraît avoir le plus évi- demment imprimé son cachet, est celui du Comte d^Harcourt, Outre qu’il devait parler ainsi d’un des chefs du parti contraire, tout ce qui est dit de la fortune, cette manière de la personnifier, le rôle qui lui est donné dans les affaires humaines, sont bien aussi de l’auteur des Maximes et des Mémoires, et rappellent plus d’un passage des tomes I et II. » Nous les indiquerons dans les notes dont nous accompagnerons cette pièce. A la section VU nous joignons, en addition à la i^ partie de notre tome III, une Lettre à Mlle de Scudéry^ récemment pubhée : voyez ci-après, p. 98, la notice que nous avons placée en tète. Dans la IX* section, Notice bibliographique^ toute la première partie, relative aux manuscrits, est le fruit de nos propres recherches. La plupart des éléments de la seconde, celle des imprimés, ont été réunis, sauf ce qui concerne les premiers numéros des Mémoires et des Maximes^ par M. Pauly, conservateur sous-directeur adjoint à la Bibliothèque nationale, que nous avons eu déjà à remercier, plus d’une fois, de semblable collaboration, et dont on connaît la compétence en pareille matière et la soigneuse exactitude. On verra ce que nous devons, pour les plus anciennes éditions, à M. Willems, et le profit que nous avons tiré du catalogue, rédigé par M. Claudin