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VIII APPENDICE DU TOME I. Demeurée vaine pour son objet, la recherche, dont nous avons parlé, faite au château de la Roche-Guyon, a eu un fruit inattendu, dont il est dit un mot déjà au commencement de cet uipont^propos^ au sujet des sections VI à VIII de Y Appendice, Mon fils a eu la bonne fortune à*y trouver une copie, non mise à profit jusqu’ici, des Ré^ flexions diverses^ complète moins deux. Sans parler des variantes et d’une curieuse addition inédite, sur le projet de mariage de Made- moiselle et de Lauzun, qu’elle nous fournit pour ces Réflexions^ elle nous donne, outre une transcription du Portrait de Retz^ avec quel- ques leçons différant de notre texte du tome I, trois morceaux dont l’attribution à la Rochefoucauld est rendue bien vraisemblable par leur présence dans ce volume où il n’y a rien du reste qui ne soit de lui, et où il nous semble qu’ils ne font disparate ni par la nature et le tour des idées ni par le style. M. le duc de la Roche-Guyon a bien voulu nous permettre d’en enrichir notre édition. Nous les croyons inédits et, les ayant communiqués à deux érudits qui, plus ({ue personne, ont pratiqué le dix-septième siècle et connaissent ce qui nous en reste, MM. de Boislisle et Tamizey de Larroque, ils nous ont dit ne pas se souvenir de les avoir rencontrés ailleurs. Notre collaborateur et ami M. Paul Mesnard, dont la mémoire a aussi, en raissait notre tome P’. Cest, je le suppose, ce que M. Aulard ne savait pas ; le sachant, il l’eût dit et excusé l’inévitable inexactitude qu’il relevait. QuUl me permette de lui signaler aussi, au début de son étude (p. 27), ce passage, qui n’est pas non plus juste, ce me semble, et même doit mal rendre sa pensée : a Dire que les Maximes parurent en i665, comme on le lit presque partout, même dans le la Rochefoucauld de la collection des Grands Écrivains^ c’est donner une idée peu juste de l’époque exacte où ces Maximes furent composées, connues et même, comme on va le voir, imprimées. » Dater de i665 la première édition de l’ouvrage, et en 1868 M. Aulard l’eût datée de même, est-ce dire, ce que sa phrase donne à penser, que cet ouvrage n’a été composé et connu que cette année-là? M. Gilbert remettait a la Notice biographique l’histoire de la composition des Maximes^ qui avait tenu une si grande place dans la vie de l’auteur; mais, dès la courte préface dont elles sont précédées dans notre tome I, il avait renvoyé aux billets qui devaient être insérés, et l’ont été, dans la i’* partie du tome III, aux papiers de Mme de Sablé, et M. Gourdault, qui a écrit, après la mort de M. Gilbert, la biographie, a soin de dire là (p. lxxii) qu a il y avait bien six ou sept ans que la Ro- chefoucauld travaillait à ses Maximes lorsqu’il se résolut à les publier. M. Aulard me saura gré, je pense, de rectifier, en le complétant, un autre endroit (p. 34). A la manière dont il parie de la a’** partie mise en vente par Sarbin en 1678, il est impossible de deviner que les 107 maximes nouvelles qu’elle contient ne se trouvent pas là seulement, mais aussi, chacime à sa place, dans la 5" édition publiée en cette même année 1678, que le volume supplémentaire n’est point ime addition à cette der- nière, mais un complément honnêtement offert par le libraire aux posses- seurs des deux précédentes, la 3*, de 1671, et la 4*1 de 1675 : voyez les n*" 4^6 et 467 du Catalogue de la vente Rochebilière par M. Claudin^ et la Notice bibliographique^ ci-dessous, p. m, à la suite dii n« 5. Il existe des exemplaires de la 3" édition (1^71) où, à l’époque même, a été joint le supplément de 1678 ; tels sont les n" 461 et 46a du même catalogue.