Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, Appendice du t1, 1883.djvu/19

Cette page n’a pas encore été corrigée

VI APPENDICE DU TOME I. lument vaine : on n’a trouve de manuscrit des Meucimes que le nôtre, le manuscrit nomme par nous « de Liancourt, » nul autre autogra- phe, nulle autre copie de cet ouvrage • A supposer, ce qui est, nous dit-on, on ne peut plus invraisem- blable, que les deux volumes, deux bien distincts, jadis collationnës à la Roche-Guyon par M. de Barthélémy et ensuite par M. Gilbert, aient depuis disparu, aient été soit détruits, soit dérobés, il demeure toujours, d’abord bien étonnant que la famille ait possédé, et cela sans le savoir, sans qu’elle en ait gardé nul souvenir, une triple rédaction autographe des Maximes^ puis à peu près inexplicable que, par hasard, sans dessein de faire une différence dans les communi- cations, l’un des deux manuscrits aujourd’hui introuvables ait été communiqué à M. de Barthélémy S l’autre à M. Gilbert, et enfin à nous un autre encore, un troisième, qui heureusement, avec tous les caractères, nous l’avons dit, de parfaite authenticité, est toujours vi- sible et tangible et d’existence bien actuelle. Malgré cet étonnement, cette difficulté d’expliquer, il est impos- sible de révoquer en doute ce fait, que ces deux honorables érudits ont eu à leur disposition deux textes différents du nôtre et différents entre eux, d’où 1 un a tiré son édition, l’autre ses variantes; et nous nous trouvons réduits à dire qu’il y a là une singulière énigme : en vain nous en avons cherché, en cherchons encore le mot; nous se- rions heureux que de façon ou d’autre le jour se fît. Nous n’avons pas à nous étendre sur la plupart des autres parties de VJppendice. Ce qui est à en dire se trouve soit dans l’énuméra- tion par laquelle commence cet Af^ant-propos^ soit dans les courtes notices et dans les notes qui accompagnent chacune de ces parties. Nous ne nous arrêterons un peu que sur les sections VI et VU, les Morceaux que nous croyons inédits^ Pour achever d’abord ce qui concerne la section I, les Fariantes des MojcimeSy on a vu qu’il y en avait un triple relevé. Outre le manuscrit autographe de Liancourt, dont nous ne savons point la date, mais dont la rédaction a suivi probablement d’assez près le temps des billets échangés avec Mme de Sablé qui sont dans la i’^ partie du tome III et qui pourraient bien être, pour la plupart, de 1659, 1660, 1661, il nous a paru intéressant de donner le moyen de rapprocher de la i’^ édition, de i665, deux textes portant les dates des deux années immédiatement précédentes, l’un, manuscrit, de i663, l’autre, imprimé, de 1664’, dates qui sans doute ne marquent I. On a tiré, nous écrit-il, le manuscrit, pour le mettre, sur place, à sa disposition, de cette vitrine dont, de son côté, nous a parlé M. le comte Pierre de la Rochefoucauld. a. Voyez, au sujet de Tun et de Tautre de ces anciens textes, la Notice bibliographique, p. iio (n" 4) et 117, et, pour le second, la sec- tion m de cet Appendice, — Le manuscrit de i663 est plein de fautes, mais de fautes qui, sauf certaines omissions, sont faciles à corriger et ne ca- chent ni ne dénaturent l’ancienne rédaction dont il est la copie et qui, du