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i5o APPENDICE DU TOME I. porain vient confirmer celui de Gueret, mais ne nous parait pourtant suffire à lever tout le doute. » Page 4i5. — Ajoutez, à la suite des Jugements des contemporains : « Du manuscrit dont il est parlé à Taddition précédente, M. Paulj, à la même page de sa préface, a encore extrait les deux passages suivants : a M. de a la Rochefoucauld a presque tout tiré ses maximes du livre de la Sonde (( de la Conscience, Il n’y en ajoute que le beau françois (fol. 99, r*). » — a La plupart de ces maximes ont été prises d*un livre anglois, assez « mal traduit en françois, intitulé la Sonde de la Conscience, fait par un (c ministre anglois. C’est un des bons livres que les huguenots aient fait (( au sentiment de MM. Bridieu et de la Chaise (fol. 116 v^). » Le titre complet de ce livre, que M. Pauly a découvert a après de longues re- « cherches, » et que nous lui devons d^avoir pu examiner, est: « La Sonde « de la Conscience^ par Daniel Dyke, jadis ministre de la parole de Dieu; a traduit de Panglois par Jean Verneuil. Seconde édition revue et cor- <c rigée. A Genève, pour Pierre Chouët. m.dg.xxxvi. Avec permission. » Petit in-8" de 753 pages (Bibliothèque nationale, D* si 35). La i’* édi- tion est de i634* Le livre ne nous parait indigne, ni pour la nature et le tour de la pensée, ni pour le stjle, dans ce que la traduction, sévèrement estimée, crojons-nous, en conserve, de Téloge que nous venons de rapporter. On en peut juger par les vingt-sept sentences que M. Pauly nous donne en appendice (p. ia5-ia8), et auxquelles on en pourrait ajouter mainte autre. Quant à l’accusation de plagiat portée contre notre auteur, sans doute elle est fondée s^il suffit, pour la justifier, que les deux ouvrages partent de ce principe, que notre nature est abominablement corrompue, et qu*on puisse dire, de Tun comme de l’autre, ce que le moraliste anglais annonce dans son Épitre déeUcatoire (p. 8, non numérotée), qu’ils ne ser» vent <x qu’à nous convaincre des piperies par lesquelles nous nous trom- a pons nous-mêmes. » Mais il faudrait alors ne pas s’arrêter à ce traité d*Outre-Manche, remonter au dogme même du péché originel et déclarer la Rochefoucauld plagiaire de tous les théologiens chrétiens, catholiques et réformés. » TOME H. Page VIII, note 3. — Au lieu de : a dès 164a », lisez : a en 1646 d, et voyez au tome III, 1" partie, p. 227, note i. Page X, note i. — Voyez, au sujet de cette note et des rectifications qu^y apporte M. Willems dans son savant ouvrage sur les Elzevier, notre Notice bibliographique^ ci-dessus, p. ii3, n^ x.

  • A l’avis, en partie inexact, donné par Wicquefort, on peut ajouter

celui-ci, extrait d^une lettre du 5 août i66a, de l’imprimeur Antoine Vitré au chancelier Séguier (Bibliothèque nationale, Fonds français, 17 4ox, p. 23; imprimé dans le Bulletin du Bouquiniste du i5 avril 1873, p. ai 3) : « J’ai cru que V. G. n’auroit pas désagréable que je lui donnasse avis qu*on va vendre, si on ne les vend déjà ici, les Mémoires de M, de la Èoeliefoucauld, Hier, un de mes amis, qui est un honnête homme, m’as- sura qu’on lui avoit dit au Palais que les libraires en avoient reçu de