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io8 APPENDICE DU TOME L Sur le premier des feuillets qui suÎTent les 19 arrachés on lit, d’une écriture et d’une orthographe anciennes, ravertissenient sui- vant : « Manuscrit A. — Ce manuscrit contenoit originairement trois ouvrages, dont le premier, écrit de la main du secrétaire de M. le duc de la Rochefoucauld, occupoit une vingtaine de feuillets, qui ont été arrachés, comme on peut le voir ci à côté. a Le second ouvrage, contenant ai pages, et écrit de la même ’/^ main, est le petit morceau, intitulé dans les Mémoires imprimés : Mémoires de la régence ^Anne d* Autriche, etc, La seule observation qu’il y ait à faire sur ce morceau, c’est que, depuis, Tauteur l’a totalement refondu, comme on peut le voir dans les Mémoires non imprimés, volume D*. a Le 3* ouvrage, écrit de la main de l’auteur même, est un premier brouillon des Maximes. Il en est peut-être d’autant plus précieux. On aime à voir les premières pensées d’un écrivain de génie, comme les premières esquisses d’un grand peintre. On trouve ici des pensées foibles que Tauteur a retranchées. On en trouve de foiblement expri- mées qu’il a resserrées * et rendues avec plus d’élégance ou plus de force. Quelques*unës se . sont présentées à lui tout armées de leur expression et n’ont éprouvé depuis aucun changement. La plupart sont trop générales et trop dures *, il les a restreintes et adoucies, parce qu’il a senti que, quoique généralement vraies, elles ne l’étoient pas sans exception. Une partie de ces changements ont été faits avant la première édition, et une partie depuis. » . Dans les 91 pages des Maximes tout est de la main de la Roche~ foucauld, sauf, p. 16, la maxime 63 (notre 99*), qui est d’une belle écriture ronde; et, d’une autre main que cette 63«, les cinq maximes de la page 6, et, p. 89 et 90, les quatre antépénultièmes; ce sont nos neuf maximes suivantes : 33, 83, 48, 571, 601, 27, 38, 5) et i44* — De plus, en marge de la plupart des maximes, il y a, d’une autre main aussi que celle de l’auteur, l’initiale ou les initiales du mot dominant de la réflexion : ainsi a pour amour-propre^ afflic" tiottj aimer, etc., h pour heureux, s pour sage, o ou l*or pour orgueil, hu pour humilité, humeurs, confi pour confiance, etc. ; parfois le mot entier : bonté, mort, vices, etc. Nous avions tout lieu de penser que ce manuscrit autographe des Maximes était celui dont M. Gilbert avait donné les variantes, en 1868, dans son commentaire de notre tome I, et que M. de Barthé- lémy avait reproduit dans son édition de i863. Nous n’en connais- sions et n’en connaissons encore aucun autre qui soit écrit de la main de l’auteur. Grande a donc été notre surprise quand nous avons vu, en comparant les trois textes, quelles différences, aussi nombreuses que cODSidérnbles, les distinguaient les uns des autres. On trouvera ci-dessus : i*, dans V Avant’propos de cet Appendice (p. ii-vi), un long exposé de cette comparaison qui donne à ré- soudre une étonnante énigme, demeurée pour nous fort obscure; ^^, dans la section I (p. i-5o), un relevé complet des variantes de l’authentique autographe que nous venons de décrire. Voyez, en outre, VAvis préliminaire et l’annexe placés, l’un en tête du Lexique (tome III, 2*« partie) et l’autre à la fin (p. 455-464). . — Manuscrit Morgand (voyez ci-dessus la fin de V Avant-propos^ I. Voyez ci-dessus, p. io3-io4, n** i. a. Ici depuis, biffé.