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98 APPENDICE DU TOME t. postérité le jugeât digne d’être comparé dans la gloire des armes aux plus célèbres capitaines. Ils lui verront exécuter heureusement les plus difficiles et les plus glorieuses entre- prises. Les succès des îles Sainte-Marguerite, de Casai, le combat de la Route, le siège de Turin, les batailles gagnées en Catalogne^, une si longue suite de victoires étonneront les siècles à venir. La glou*e du comte d’Harcourt sera en balance avec celle de Monsieur le Prince et de M. de Tu- renne’, malgré les distances que la nature a mises entre eux; elle aura un même rang dans Thistoire, et on n’osera refuser à son mérite ce que Ton sait présentement qui n’est du qu’à sa seule fortune. A ces morceaux nous joignons, comme appendice à notre tome III, i’* partie, une lettre intéressante de la Rochefoucauld à Mlle de Scudëry. Cette lettre, dont Porigînal autographe appartenait à Rochebilière, a été publiée tout récemment par M. Pauly, à la suite de la réimpression de Pédition hollandaise des Maximes de 1664 (Paris, [Damascène fiforgand, i883). fif . Pauly a bien voulu nous permettre, et nous Peu remercions ici, de la reproduire d*après son texte. Pour dater cette lettre, il j aurait à résoudre deux ou trois problèmes pour lesquels nous ne pouvons ofïrir que des conjectures fort douteuses. Quels sont et de quel temps ces bienfaits du Roi au sujet desquels Mlle de Scudëry a écrit la lettre de remerotment dont elle parle ? L’éloge que la Rochefoucauld fait de cette lettre et pour Tintelligence duquel il faudrait avoir la pièce même sous les yeux et savoir en quelles circonstances elle fut écrite, ne paraît point aisément applicable à celle que Rathery a insérée dans son recueil des Lettres de Mlle de Seudéry (p. 287* 3 89), et quUl date avec vraisemblance d’octobre i663. D’autre part, nous ne trouvons nulle de lui {Mémoire*, tome I, p. 3 18) ; « Le comte d’Harcoiirt.... est le plus faeurenz et le plus brave homme du monde. » I. Sur la victoire des lies Sainte-Marguerite (24 mars- 16 mai iSS^), eelle de Casai {ig avril i64o)« la prise de Tarin (10 mal à aa septembre 1640), les rictoirea en Catalogne (juin à octobre 1645), voyez VHittoire de Bazin, tomes U, p. 43 1, et m, p. 48-5a, 307 et 3o8; et les Mémoires de Montglat, p. SS-Sg, gô-ioo, et Z73- 174. Dans ces mêmes Mémoires de Montglat (p. 85 et 86) est le récit da combat de la Route (aa novembre 1639)1 ?^i ^^^ *^^ ’^^^ du passage ainsi appelé, c où le comte d*Haroonrt, contre tonte apparence, battit les Espagnols, » dans sa retraite de Quiers ou Chieri, ville de Piémont, à dix kilomètres S. £. de Turin. a. Il y a on rapprochement semblable du comte d’Harcoort avec Tnienne dans une lettre, de 1675, de Mme de Sévigné à Bussy Rabutin et dans la réponse de celui-ci (tome IV des Lettres de Mme de Sévigné^ p. 1 1 et 41 -4a) ; mais ils sont loin, de même que « la postérité, » de les mettre « en balance ».