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RÉFLEXIONS DIVERSES. 87 et I eft donnée pur deoz. On ne peut supposer que M. de Barthélémy, qni, comme il BOBS le dit, a soiW, pour son teste, le même mannserit qoe nous, A (i63), ait conna le mannserit 3a5 ^** : il n’en eût p«s tiré, sans avertir le lecteur, ao leçons, dont plos d*ane est caractéristique (voyes par exemple p. Sog, SSg, 346 de son édition]. Il est Trai que son texte diffère de celui de son manuscrit par bien d*aatres dissemblances dont il nous laisse également ignorer la source. Ad4ition à la Réflexion xvu : des ÉrÈHEMBifTS DE CE SIÈCLE. (Fol. 39 v«-43 ▼* du manuscrit; ce morceau y est intercalé entre deux alinéas : « Le cardinal de RicheUen.... » et « Alphonse, roi de Portugal.... », dont l*un finit à la ligne a et Tautre commence à la ligne 3 de la page 335» dans notre tome I.) [PAOJBT HE MABIAGB DB MADBMOUBLLB DB MOSTPElTIIEIl AYEC LAUZUH^.] On doit sans doute trouver extraordinaire que Anne-Marie«  Louise d’Orléans *, petite-fille de France, la plus riche sujette de FEttrope, destinée pour les plus grands rois, avare, rude et orgueilleuse, ait pu TOrmer le dessein, à quarante-cinq ans, d’épouser Puyguilhem’, cadet de la maison de Lauzun, assez mal fait de sa personne^, d’un esprit médiocre, et qui n a, pour I. Sur ce mariage projeté, presque conclu, entre la petite-fille de Henri IV et un cadet de Gascogne, nous nous bornerons à renToyer, d^abord et surtout aux Hfémaire* de Mademoiselle^ édition de M. Chéruel, tome IV, p. i6o-a54; à l’extrait du Journal ^Olivier d*Ormesson et an petit roman des Amours de Mademoiselle et de Lauzun ^ formant Fappendice ix du même tome, p. 563-627 ; aux fameuses lettres de Mme de Sévignè dès i5, 19, n4 0t 3i décembre 1670 (tome II, p. aS-ag et p. 33-36); aux Souvenirs de Mme de Cajrlus, édition Micbaud, p. 491 ; aux Mémoires de Saint* Simon, édition de 1873, tome I, p. 40 et 41, et tome XIX, p. 175. a. MademoiseUe de Montpensier, dite Mademoiselle et la Grande Mademoiselle, fille du frère de Louis XIII, Gaston, duc d’Orléans, et de sa première femme la dn- ehesse de Montpensier ; née le 29 mai 1637, elle mourut le 5 arril 1693. A la date de son projet de mariage avec Lauzun, décembre 1670, elle ayait donc non pas qna* rante-dnq ans comme il est dit deux lignes plus loin, et comme Segrais le dit de même dans ses Mémoires- Anecdotes {Oeuvres diverses de M, de Segrais^ Amsterdam, I7a3, p. lai)^ mais seulement quarante-trois ans et demi. Elle dit au reste elle-même qu’elle avait alors qaarante-trois ans (tome IV de ses Mémoires^ p. a84)* . Dans le manuscrit Puiguillin{ Mademoiselle écrit Pegm/in. •— Antonin-Nompar de Caumont, marquis de Puyguilhem, comte, puis (169a) duc de Laaxun, était, depuis 1669, capitaine d’une compagnie des gardes du corps. 11 était né en mai i633 et mourut, en noyembre I7a3, à l’Age de quatro-yingt-dix ans et six mois. Il avait donc, en décembre 1670, trente-sept ans et sept mois. . Ce n’est pas l’avis de Mademoiselle. 1 C’étoit, dit-elle (tome 111, p. 54a)» le plna joli garçon de la cour^ le plus beau, le mieux fait et du m^leur air. > Voyes en outre l’autre portrait, fort détaillé, qu’elle fait de lui, au tome IV, p. 349. Saint- Simon (tome XlX^p. 169) n’admire pas comme Mademoiselle, mais toutefois contredit le mal fait de sa personne « « Un petit homme blondasse, bien fait dans sa taille, de