Encore deux mots sur Priape, qu’on peut, avec justice, appeler le dieu de la convittraction. Comme dans nos temples on voit suspendre des yeux, des oreilles, des bras et des jambes, en témoignage de guérisons qu’on croit opérées par les prières de nos saints, de même on voyait les temples de Priape couverts partout de Cons et de Vits, en témoignage des courses victorieuses qu’on avait faites dans les Pays-Bas.
Mais vous ne m’avez parlé que des dieux. Je m’étonne que vous ne me disiez rien des déesses, et de Vénus en particulier.
Cette déesse est si connue de tout le monde, que je croyais inutile de vous en parler. Y a-t-il quelqu’un qui ignore ses galanteries ? On sait que son plaisir était de couronner hautement le pauvre Vulcain, son époux, et qu’elle s’attachait tour à tour à Mercure, à Mars, à Bacchus, à Anchise, à Adonis. Enfin, pour conclure, je vous dirai qu’il n’y avait point de pays, où quelque dieu ne descendît de temps en temps du ciel pour coucher avec des femmes. Parlons, maintenant, des exemples que…
Ma bonne, je veux vous faire auparavant, si vous me le permettez bien, une petite objection. On me parlait, dans le couvent, de deux déesses,