bouche, fais-le, au moins du fond de ton cœur,
et prie-le de te pardonner[1]. »
« Je vous exhorte et je vous conjure, mes très chers frères, de vous confesser constamment à Dieu ; je ne prétends pas vous produire aux yeux du monde, aux yeux de quelqu’un de vos semblables ; je ne vous oblige point de confesser vos péchés aux hommes. Dévoilez votre conscience à Dieu, montrez-lui vos blessures, demandez-lui un remède ; ne les montrez pas à celui qui gronde et qui menace, mais à celui qui peut seul les guérir[2]. »
« Dis-moi, pourquoi as-tu honte de découvrir tes fautes ? Tu ne les dis pas à un homme qui pourrait t’accabler de reproches ; tu ne les confesses pas à un de tes semblables qui pourrait les divulguer. Tu les découvres à ton maître, à ton gardien, à ton vrai médecin[3]. »
Écoutons saint Augustin.
« À quoi bon, dit-il, que les hommes entendent ma confession, comme s’ils pouvaient me guérir de mes maux[4] ? »
Je ne finirais jamais, mademoiselle, si je voulais vous prouver, par d’autres autorités incontestables, que le plus grand des abus est de laisser au clergé ce pouvoir despotique de dominer