cacher, à me déguiser votre changement ; vous
aimez ailleurs, et vous en êtes le maître. Mais
après m’avoir fait bonne chère, si vous prétendez
ne me donner que la desserte, vous vous
trompez : Tout ou rien.
Mais cela me semble bien dur, même injuste. Nous prenons bien la liberté de changer d’objets et d’amusements ; pourquoi donc prétendrions-nous tenir un jeune amant attaché toujours à la même chaîne ?
Je vous ai dit que ce sera un prétexte plausible, si vous voulez vous en servir pour vous débarrasser de lui. D’ailleurs, si votre amant tombe dans un bourbier, et vient ensuite se nettoyer à vous ?
Ah ! ma bonne, j’ai tort et vous avez raison.
Si quelqu’un vous excède de ses visites, si ses assiduités vous déplaisent, ou si elles sont de nature à compromettre votre honneur, eu égard aux préjugés établis et que l’on ne peut ou que l’on ne veut pas encore déraciner, vous lui direz poliment :
— Monsieur, je suis très sensible à l’honneur que vous me faites de venir si souvent me voir ; mais vous savez que le monde est aujourd’hui