tiques qui dépendront de vos ordres : un en
qualité de cuisinier, et l’autre en qualité de valet
de chambre. Celui-ci sera en même temps votre
gardien, mais n’importe ; vous en êtes déjà prévenue ;
un peu de patience, et votre fortune est
faite. Vous voyez bien que mes prophéties commencent
à se vérifier.
Mais, ma chère Marguerite et son cousin ?
Ne soyez point en peine, je lui en ai parlé : il est très content que Marguerite soit votre femme de chambre, et que son cousin soit au service de votre père… Oserai-je vous demander des nouvelles de votre jeune marchand ?
Il entra hier au soir, les larmes aux yeux ; il me dit que son père s’étant aperçu de son échappée, l’avait menacé de le faire enfermer dans un château, s’il découchait encore une fois. Moi-même j’eus la prudence de lui conseiller de se rendre de bonne heure au logis ; je lui parlai de mon oncle et de mon prétendu voyage ; il parut s’intéresser à mon sort ; nous fûmes heureux quelques instants, et nous nous quittâmes dans l’espérance de nous revoir à meilleure occasion.
Vous avez donc été veuve cette nuit ?