est à peu près de la même taille et du même âge
que vous, et que, étant bien parée, elle pourrait
bien vous valoir !
J’y réfléchis dans ce moment, et j’en demeure d’accord ; mais que voulez-vous dire avec cela ?
Voulez-vous bien écrire tout de suite un billet, pour donner avis à votre jeune marchand de remettre sa visite à un autre soir, sous prétexte que votre père s’est aperçu de quelque chose, et que vous devez prendre toutes les précautions possibles pour éviter d’être surprise… Les larmes vous viennent aux yeux ; je me sens attendrie, je partage votre douleur.
Eh bien ! laissez arriver votre jeune marchand, vous coucherez avec lui, mais, à l’avenir, soyez plus prudente.
Mais le vieux fermier ?
Vous ordonnerez à Marguerite de se mettre, pour ce soir, à votre place. Ce sera pour elle un amusement singulier. Elle a déjà le secret de se rendre ou de paraître pucelle à son gré ; et elle est plus robuste que vous.
Le pauvre vieillard se trouvera plongé dans une si longue guerre, qu’après deux ou trois combats, il sera contraint d’avouer qu’il se trouve