friand ; l’avidité de l’attraper le pousse à se jeter
en bas, il se fait du mal en sautant, voilà l’instinct :
mais cela arrive fort rarement. Placez
une chaise tout près de la table, vous verrez que
le petit animal fera premièrement quelques
tours, comme pour mesurer des yeux si le saut
est proportionné à ses forces ; il aperçoit la
chaise, il saute d’abord sur la chaise, puis sur le
plancher ; voilà le raisonnement.
En vérité, ma bonne, vous allez me faire un traité sur les bêtes ; mais quelle est votre intention, s’il vous plaît ?
De marcher à mon but par le bon chemin. Vous devez savoir que tous les animaux, jusqu’aux plus petits insectes, cherchent continuellement, et avec la plus grande liberté, à s’unir mâle et femelle, soit pour conserver leur espèce, soit pour s’amuser. Il faut donc croire qu’ils font cela, non par instinct, mais par raisonnement. Car si la nature… Que dis-je ? si Dieu lui-même a accordé à tous les animaux, à l’homme même, une liberté illimitée de croître et de multiplier, pourquoi les autres animaux continueront-ils à jouir de ce beau privilège, et ne sera-t-il interdit qu’à l’homme ?
Mais ne serait-ce pas nous mettre au niveau