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régularité. Il ne s’est jamais désintéressé des progrès de la science, et, dans les rares loisirs que lui laissait l’exercice de son art, il s’occupait de géologie, de paléontologie, de conchyliologie et de pisciculture. Mais il a toujours eu une prédilection marquée pour la littérature. Actuellement il se tient au courant de tout ce qui se publie et lit plusieurs heures par jour les revues, les journaux, les ouvrages nouveaux. Et il lit sans lunettes, malgré ses quatre-vingt-dix ans !

« Il écrit moins qu’autrefois, bien qu’il consigne encore ses réflexions et ses pensées sur le papier. Jadis il a composé un mémorial, sorte d’acte de contrition d’un bon enfant bien repenti (sic), qui déplore ses péchés de jeunesse. Mais ni les événements dont il est parlé, ni les personnages n’y sont en aucune façon précisés.

« Nous conservons encore un ouvrage manuscrit de mon père, qui contient de nombreuses poésies, des œuvres de moralité, des souvenirs de voyage, de la sociologie, de l’économie domestique, etc. Ce livre est dédié à ses fils et à ses neveux ; aucun fragment n’en sera livré à la publicité de son vivant.

« Je feuilletais un jour ce volumineux manuscrit, quand il s’en échappa un papier qui tomba à terre et que je m’empressai de ramasser. C’était un portrait de George Sand, admirablement fait. Je n’ai pu le retrouver depuis, malgré toutes mes recherches. »


Le nom de George Sand revenant fort opportunément dans la conversation, nous en profitons pour poser une question qui nous brûle depuis longtemps les lèvres. Y a-t-il une correspondance de George Sand avec Pietro Pagello ? Cette correspondance comprend-elle beaucoup de lettres ? Quand et par qui seront-elles publiées ?


« Il est certain, nous répond M. Just Pagello, qu’il