perdu courage, et cherchait des compagnons de route. Seule la mouette, le ventre en avant, continuait à marcher tranquillement sur la plage. Elle ne s’en allait pas.
Tout était si calme, l’air si amollissant et brumeux, couleurs et bruits disparaissaient au contact de l’hiver.
Cela faisait du bien à Else. Elle était si fatiguée que le long et morne hiver lui conviendrait ; le printemps, au contraire, lui faisait peur.
Car, au printemps, tout ce que l’hiver avait endormi se réveillerait. Les oiseaux reviendraient chanter les vieux chants avec des voix nouvelles, et là-bas au pied de la colline, les violettes de sa mère refleuriraient là où il l’avait prise dans ses bras et lui avait donné des baisers, — beaucoup de baisers.
(Traduit du norvégien par Mlle M. Quillardet.)