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GABRIEL DE SAINT-AUBIN
PEINTRE

Né à Paris le 14 avril 1724, Gabriel de Saint-Aubin, fils et petit-fils de brodeurs, apprit de bonne heure à dessiner chez Sarrasin, fameux copiste ; puis, au dire de son frère Charles-Germain, « il suivit longtemps l’Académie royale », où il « se contenta des conseils de Mrs Jeaurat et Boucher » [1].

C’est en 1750 que les Procès-verbaux de l’Académie mentionnent pour la première fois son nom, dans la liste des élèves récompensés à la fin du quartier de juillet ; il obtient un second prix. En 1752, admis à concourir pour le grand prix de Rome, il a le choix entre deux sujets : Réconciliation de David et d’Absalon ou Jéroboam sacrifiant aux idoles : il traite le premier, mais ne figure pas dans le classement final, où Fragonard arrive en tête, devant Monnet. En 1753, il compte parmi ceux qui prennent part à l’épreuve définitive du grand prix, jugée le 31 août ; les concurrents ont à représenter Nabuchodonosor faisant crever les yeux à a Sédécias, roi de Jérusalem, et massacrer ses enfants : Saint-Aubin est classé second

  1. Comme j’aurai plusieurs occasions de citer les notes biographiques de Charles-Germain de Saint-Aubin, j’indique une fois pour toutes qu’elles se trouvent dans le Recueil de plantes peintes à la gouache par cet artiste ; Goncourt les a publiées en partie dans l’Art du XVIIIe siècle (éd. In-16), 2e série, p. 170 ; et V. Advielle, plus complètement, dans Renseignements intimes sur les Saint-Aubin (1896, in-8o).