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tique de cet incorrigible Anacréon du paysage. Émile Zola, salonnier, disait préférer à cette humide aurore n’importe quelle pochade exécutée « face à face avec la réalité puissante » ; aussi bien la critique positive ne


P. P Rubens – Le Christ pleuré par les Saintes Femmes.

pouvait soupçonner la suave eurythmie, de cette atmosphère de nacre et d’opale, et le mystique souverain qui l’acheta pour la collection de l’impératrice Eugénie fut plus clairvoyant. Souvenir moins estompé de la nature matinale, l’Étang de Ville-d’Avray paraît lui-même un poème en ce bel ensemble, à côté d’un Courbet, d’un Fromentin, d’un plantureux Troyon.

Trop d’exacte réalité favorise involontairement les fantaisies de « l’art