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formules des paysagistes mosans s’y laissent percevoir. Nous sommes donc conduits à supposer que, de 1510 à 1515, le maître de Bois-le-Duc menait activement cette série. Vers le même temps, ses tendances le gagnaient de plus en plus à la fantaisie populaire. Les Sept péchés capitaux de la Mesa de Philippe II, avec leurs sept scènes, mêlées de vérité et de cauchemar, dominées par un Christ ou Majesté, ne sauraient être ni de beaucoup antérieures, ni de beaucoup postérieures[1]. Cette œuvre est d’un esprit qui évolue décidément en dehors des pensées primitives. L’allégorie du Chariot de foin n’offre aucun rapport avec les choses du passé.


Fragment de l’ « Ecce homo ».
Berlin, collection du Dr von Kaufmann
  1. L’authenticité de la Mesa (le Tableau) n’a été contestée que par Dollmayer. Guevara, sur l’autorité duquel a cru s’appuyer ce savant, dit formellement que les Sept péchés capitaux de l’Escurial sont l’œuvre de Bosch. Impossible de ne pas faire fond sur ce témoignage.