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à savoir, les suggestions de la mise en scène des Mystères et des Soties[1].


Le Christ devant Pilate.
New Jersey, musée de Princeton

D’abord, ses sujets religieux le font bien voir. En leur ordonnance, ils avouent leur source ; en leur expression, ils font foi de la progressive évolution de son esprit et de leur succession sur son chevalet. De toutes les scènes qui émeuvent le peuple dans les drames sacrés, celles de la Passion sont les plus saisissantes, et les poètes dépensent le meilleur de leur talent, les interprètes le plus pur de leur bonne volonté à en rendre l’idée tangible, à en réaliser pleinement le spectacle. Autour du Christ

  1. Sur cette question, et relativement à la Flandre, Cf. L. Maeterlinck, le Genre satirique dans la peinture flamande (Bruxelles, 1903, et 2e  édition, 1908) ; — le même, l’Art et les mystères en Flandre (dans la Revue, 1906, t. XIX, p. 308) ; — R. de Bastelaer et G. H. de Loo, P. Bruegel l’Ancien, op. cit ; — Par extension, cf. G. Cohen, Histoire de la mise en scène dans le théâtre religieux français du moyen âge (Paris, 1906), etc.