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Le Jugement dernier.
Ancienne collection Pacully.

Les « diableries » ont leur source évidente dans l’art du moyen âge, qui a prodigué les monstres infernaux, sous des formes voulues effrayantes ou burlesques, en sa littérature, en sa sculpture, en sa peinture. Qu’on se rappelle les détails des Jugements derniers des peintres byzantins et ceux des Jugements derniers sculpté aux frontispices de nos cathédrales françaises ; les démons représentés en peinture au XIIe siècle au mur d’une des chapelles de Saint-Julien de Brioude ; les incarnations démoniaques décrites dans la Divine Comédie de Dante et dans les poèmes des visionnaires de l’école franciscaine, s’ajoutant à tant d’autres visions de moines anciens du midi et du nord ; les Jugements derniers peints par Giotto au